C’est Julian Assange qu’on assassine…

Julian Assange, LE lanceur d’alerte qui dérange trop !

L’affaire Assange-wikileaks va-t-elle sombrer aux oubliettes ?

Au vu du peu de public venu assister aux soirées de soutien en Corrèze, c’est ce que l’on pourrait en déduire.

Pourtant, il y a urgence car l’étau se resserre irrémédiablement : depuis 2010 l’affaire Assange-wikileaks bat son plein, et l’éditeur, rédacteur en chef, journaliste Julian Assange vit depuis 2012 en captivité sans même avoir été condamné : assigné à résidence puis réfugié dans un appartement de l’ambassade d Équateur pendant 7 ans puis emprisonné en isolement à Belmarsh* depuis mars 2019.

Son « crime » : avoir révélé par le biais de documents « fuités », de préoccupantes situations de violation des droits de l’homme, d’alarmants crimes de guerres contre des civils et abus de pouvoirs … forts compromettants pour les USA.

La situation est critique et d’ici peu Julian Assange devrait être extradé aux Etats-Unis où il pourrait purger une peine de 175 ans d’emprisonnement (suite à quel jugement équitable ?). Le gouvernement britanique*, ayant rejeté l’appel du lanceur d’alerte, cette extradition semble malheureusement imminente. (*pays où est actuellement incarcéré Julian Assange en la prison de Belmarsh, prison de haute sécurité, réservés aux dangereux criminels…)

**+ de 10 ans de captivité sans condamnation**

Et pourtant c’est toute la profession du journalisme indépendant qui est en jeu et donc en passe de perdre officiellement sa raison d’être primordiale : informer librement et en transparence et ainsi pouvoir transmettre une information de haute valeur éthique, fruit d’investigations tangibles, aux sources fiables même si elles sont liées à des chercheurs devant nécessairement rester anonymes.

Devant une telle situation liberticide quant au devoir d’agir en conscience (notamment en révélant des crimes de guerre) et quant au droit d’être informé, y compris (et surtout) quand il s’agit de délits gouvernementaux, comment peut-on encore espérer vivre dans un monde ou l’internet généralisé soit au service de l’humanité ?

Julian Assange, cypherpunk de la première heure, s’est toujours positionné entre le contrôle des gouvernements et la défense de la liberté des peuples. Les Cypherpunks voulaient défendre l’utilisation de la cryptographie pour garantir la sécurité et la confidentialité de tous les utilisateurs du numérique et étaient activement engagés à rendre les réseaux plus sûrs pour la vie privée.

Cette toile numérique sensée nous émanciper pour un monde toujours plus communiquant et équitable, n’est-elle pas plutôt la gigantesque toile d’araignée dans laquelle nous, petites fourmis citoyennes, nous empêtrons de plus en plus ? Jusqu’où ? Et comment faire face au maillage de cette puissance de contrôles et de surveillances de masse qui se resserre ?

Les pertes d’Assange et de wikileaks seraient une catastrophe humanitaire mondiale… nous en avons pris la mesure avec Victor Dedaj conférencier, témoin de l’effroyable machinerie à l’œuvre dans les détentions et les traitements juridiques et médiatiques de l’affaire Assange.

**Débâillonner Assange** : https://www.youtube.com/watch?v=C3DmpwIH6G8

Interview de Victor Dedaj

conférencier, témoin et soutien de Julian Assange (pour suivre Viktor Dedaj : voir ici )

Julian Assange n’est pas seulement ce courageux lanceur d’alerte que nous avons pu apprécier, il est aussi un formidable visionnaire : « Notre tâche est d’assurer l’autodéterminantion partout où cela est possible, de contenir la dystopie annoncée là où cela ne l’est pas , ou en dernier recours, de précipiter son autodestruction. ». Londres 2012 *

L’heure de précipiter l’autodestruction de cette dystopie généralisée, n’a-t-elle pas sonné ? Trop tôt encore ? Alors, continuer à débâillonner Assange : en parler donc. Continuer à ne pas taire l’affaire Assange !