Dés le mois de juillet dernier, une première affiche -installée sur un terrain privé mais visible de l’autoroute- puis plusieurs d’entre elles en août suscitent la colère de la Mairie et de la Préfecture, suivies voire précédées ( ! ) par la presse mainstream.
Cet affichage dénonce les effets indésirables du vaccin anticovid avec ce titre coup de poing : « 1 accident cardiovasculaire pour 100 injections. La santé de nos enfants vaut plus que des vaccins expérimentaux ».
Dans une France habituée à un « consensus scientifique » (!) autour de la vaccination dans laquelle toute voix discordante est immédiatement taxée de « complotiste », le propos est immédiatement dénoncé. Il faut toute affaire cessante faire disparaître les objets du délit. Mais ce n’est pas si simple : au bout de quinze jours d’hésitation, la Préfecture prend un arrêté qui ordonne le retrait des affiches, qui contreviendraient à la loi de 1881 sur la liberté d’affichage, « notamment, lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique ou aura été susceptible de la troubler ».
L’association ReinfoLiberté saisit alors le juge des référés pour obtenir une suspension de l’arrêté préfectoral. « La loi sur la liberté de la presse de 1881 autorise la publication d’informations. L’interdiction de leur publication doit être motivée et prononcée par un juge. Nous estimons que la décision du préfet de Haute-Garonne est abusive. Le débat d’intérêt général sur les chiffres liés à la vaccination contre la Covid-19 doit pouvoir se poursuivre ».
Le propos des affiches : info ou intox ?
Sur France soir, présentation PDF à l’appui, deux maitres de conférences Vincent Pavan -également président de l’association RéinfoLiberté- et Emmanuelle Darles du CSI présentent la méthode de calcul mathématique et informatique qui leur a permis d’obtenir ce chiffre d’1 effet indésirable grave pour 100 injections. Les deux enseignants-chercheurs expliquent que l’on estime, dans la culture scientifique, que seul 5 à 10 % des effets secondaires sont remontés aux organismes de pharmacovigilance.
En conclusion de leur présentation, les membres de l’association RéinfoLiberté défendent leur discours en précisant qu’ils ont trouvé les mêmes résultats sur « deux continents différents ». Ils font alors allusion aux données obtenues en Amérique avec le VAERS, le programme américain pour la sécurité des vaccins, et avec l’EMA, l’agence européenne du médicament, traitant les données de pharmacovigilance sur la base d’EudraVigilance.
Selon Vincent Pavan et Emmanuelle Darles, quiconque est intéressé par ce sujet peut télécharger chez lui ces données publiques et effectuer les calculs. Pour mieux comprendre, les deux enseignants-chercheurs nous montrent étape par étape le déroulé du calcul.
Un succès médiatique malgré l’interdiction d’affichage !
BFMTV a bien été obligée de parler de l’affaire de même qu’une partie de la presse. Si les propos utilisés visent d’abord à discréditer les signataires, technique bien connue permettant d’éviter de poser la question du fond, le problème des effets secondaires des vaccins apparaît pourtant au grand jour ! Et chaque media a cependant dû reconnaître qu’ils existaient… en les réduisant néanmoins à la portion congrue : peu de cas et difficulté à les attribuer à la vaccination…
Une visibilité dont se réjouissent tous ceux qui appellent de leurs vœux un véritable débat sur la question. Arguments contre arguments.
Quant à la réaction des habitants de la ville rose face à ces affiches dont certaines ont été placées prés des écoles maternelles, c’est l’inquiétude qui semble dominer plus que l’incrédulité. Le reportage video de BFMTV montre à la fois les interrogations légitimes des habitants et la réponse “rassurante” des autorités assortie des arguments évoqués.
Ne pas en rester là !
Vincent Pavan souligne que son association « a besoin de continuer à informer ». Selon France 3 Occitanie,” l’action contentieuse relèverait d’ailleurs d’une forme de plan de communication“. Ce qui n’est pas faux. “Le fait de saisir la justice est un moyen d’exister et de faire parler de l’association. Mais c’est aussi, et même surtout, un moyen pour faire « sauter » un verrou juridique et éviter que d’autres arrêtés ne soient pris dans d’autres départements“.
Maitre David Guyon, l’avocat de l’association, annonce un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat et se dit prêt à aller devant la Cour européenne des Droits de l’Homme.
Depuis août, une vingtaine d’affiches sont toujours présentes dans les rues. L’une d’entre elles se trouve même à côté du commissariat central de Toulouse. L’avocat de l’association ReinfoLiberté et son président affirment que toutes les affiches qui devaient être retirées l’ont été. « Pour le coup, cela ne dépend pas du tout de nous ! » : Vincent Pavan estime qu’il s’agit de « citoyens qui se sont appropriés eux-mêmes une liberté d’expression et qui font de l’affichage libre ». Les affiches en question sont les mêmes que celles interdites par l’arrêté préfectoral. Pour lui, « des citoyens sont allés sur internet et ont fait des copies des affiches » de l’association.
Une idée intéressante à diffuser en Corrèze ?
Merci pour cet article récapitulatif bien articulé !! un vrai bras de fer démocratique est en jeu à travers ces affiches et affichages !!
Merci Calou , toujours aussi clair et pertinent