Résister avec force contre la tyrannie est une tradition briviste
D’où vient le nom de Brive la Gaillarde ?
Il est issu du terme briva et signifie « pont » en langue gauloise. C’est à Brive que la voie romaine Lyon-Bordeaux franchissait la Corrèze.
Le nom de la ville en occitan est Briva la Galharda. Brive est dite « gaillarde” parce que fortifiée (Galia désignant la force en gaulois) et ce, au moins depuis le 14ème siècle.
Brive la Gaillarde, ville de résistance contre la tyrannie nazie.
C’est à Brive que dès le 17 juin 1940, Edmond Michelet distribue un tract appelant à la résistance contre l’envahisseur nazi.
Article dans le journal La Montagne
« Celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend, c’est la seule mesure […] En temps de guerre, celui qui ne se rend pas est mon homme, quel qui soit, d’où qu’il vienne et quel que soit son parti. »
Le 11 novembre 1942, le geste de courage de Brive qui marquera toute la France : les nazis sont accueillis par une foule qui chante La marseillaise, et les conspie.
Article dans le journal La Montagne
Depuis 1940, commémorer le 11 novembre, c’est désobéir
« La Commémoration de la victoire et de la paix » depuis 1922 devient, le 23 octobre 1940, sur décision du gouvernement de Pétain, une « journée du souvenir ». Le jour n’est plus chomé, ni pavoisé. En zone occupée, les cérémonies sont interdites. En zone libre, elles doivent être discrètes.
A Brive, les équipes de la résistance de différentes familles politiques décident de frapper ensemble un grand coup. Il s’agit d’imprimer des tracts, de les distribuer, et d’organiser les cortèges. Bref de suscite et d’encadrer la mobilisation.
« La France s’affirmera ce jour-là, contre le Boche, contre Vichy, contre la relève. »
« Je me demandais ce qui se passait quand, d’un seul coup je ressentis un des plus grands chocs de ma vie : […] c’était La Marseillaise qui explosa comme une bombe. […] J’ai chanté avec les autres, avec tous les autres, de tout mon cœur, de toute mon âme?; nous étions des milliers […]. La Marseillaise de ce 11 novembre 1942 [à Brive], est une des plus grandes émotions vécues par ma fibre française. »
Georges Gheldman (Dans un billet rédigé en 2004)
Capitale régionale de la Résistance en tant que siège des principaux mouvements (Armée secrète et Mouvements unis de la Résistance) et réseaux (S.R. Alliance, Special Operations Executive…), Brive-la-Gaillarde est la première ville de la France occupée à se libérer par ses propres moyens le 15 août 1944.